Une fois préparés le projecteur (éclairage,
vitesse à 16,67 i/s) et le condenseur, une phase délicate à mettre
en œuvre, mais capitale, consiste à disposer les éléments du système de
façon à obtenir les meilleurs résultats optiques possibles. La moindre
approximation risquant de se solder par des aberrations rédhibitoires, il
faut à la fois parfaitement aligner les composants, et
régler idéalement leurs distances respectives. |
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A) BANC DE TRANSFERT |
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Le bon emplacement du projecteur et du boîtier-condenseur est aidé
par la fixation (adhésif) de papier ou bristol à petits carreaux, où l’on
pourra tracer l’axe optique et marquer les emplacements des éléments. |
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B) HORIZONTALITE ET HAUTEUR DU FAISCEAU |
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C) CENTRAGE DU FAISCEAU, CONDENSEUR EN PLACE |
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* OPTION 1 : UTILISATION D’UN LASER |
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1°) Le premier concerne plutôt l’alignement initial. |
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3°) Le top de cette dernière option, pour moins de 20€.- On vend en
grandes surfaces de bricolage des niveaux laser sur trépied, offrant de
multiples avantages pour l’alignement du système de transfert : |
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* OPTION 2 : LES RETICULES |
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=> Il faut évidemment que les punaises soient positionnées pour que le croisement du fil se fasse exactement à la hauteur du centre de la lentille (précisément à XXmm du plan de travail), et sans décalage latéral. |
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D) ASSIETTE DU
CAMESCOPE |
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E)
DISTANCES ENTRE ELEMENTS |
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OPTIMISATION DU PLAN D’UNE IMAGE INTERMEDIAIRE |
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On constatera à la fois que le cadre est plus net que dans les autres
réglages, sans franges colorées, et que les fins détails en périphérie de
l’image sont mieux dessinés. De part et d’autre de cet idéal (à
mémoriser), le cadre de l’image capturée sera plus ou moins légèrement
déformé en coussinet ou en tonneau, et se parera d’un liseré bleu ou
pourpre. |
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Habituellement, dans cette position favorable, on constate que le faisceau
lumineux issu du boîtier éclaire toute la monture de l’objectif du
caméscope, dépassant donc sa lentille frontale.- Cela ne doit pas
dispenser de s’assurer que son éclairage est aussi symétrique que
possible, tant horizontalement que verticalement : cette bonne coïncidence
axiale est à la fois très fragile, demandant de fréquents contrôles, et
très délicate à ajuster (micro-déplacements du caméscope) ; on utilisera
pour cela, soit un papier blanc placé transitoirement contre l’objectif,
soit une feuille de papier noir (pour éviter les reflets) percée d’un trou
du diamètre de l’objectif et emboîtée à demeure sur lui. |
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F) CONTRÔLE
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G) MISE EN PRATIQUE DES REGLAGES DE DISTANCE
8°) Surveiller donc, de façon répétée (papier volant blanc, ou masque noir
à demeure), que l’objectif du caméscope est bien centré dans un
faisceau lumineux un peu plus large que lui. |
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H) Liste (non
exhaustive) de liens intéressants
(renvoyant parfois eux-mêmes vers d’autres liens utiles, par exemple pour
se procurer du matériel) : |
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- En particulier, dans le fil « Transfert Super 8 la méthode
Stumpy », on lira avec profit un rappel d’optique par
Jojonase : |
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Jojonase |
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Le
transfert optique |
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Les méthodes Les deux méthodes
généralement employées pour transférer des images du projecteur de cinéma
vers le caméscope vidéo sont la très classique méthode de l’écran matériel
et celle, plus élaborée, de l’écran virtuel par loupe et miroir. Nous nous
bornerons ici à une simple mention des procédés de lecture directe sur le
film à l’aide de dispositifs macro, qui font appel à du matériel
semi-professionnel sortant du cadre de ce tutoriel. |
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L’écran matériel |
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- en premier, mise au point du caméscope sur
l’écran (par exemple sur un fil mince tendu en travers) et blocage en
« manuel » de la mise au point vidéo ; Outre le mérite de la simplicité cette méthode présente celui de ne pas obérer l’image de pertes de pouvoir de résolution ou d’équilibre chromatique (le papier photo blanc mat pour imprimante est un excellent support). Ses inconvénients résultent de la dispersion dans l’espace d’une part importante de la lumière réfléchie provoquant une perte sensible du contraste ainsi qu’un effet de vignetage important. Ces effets peuvent être en partie compensés de la façon suivante. a) orientation de l’écran de façon à mieux diriger le lobe de réflexion vers le caméscope : écran placé sur l’axe lumineux du projecteur, image préalablement bien cadrée puis éteinte, caméscope dirigé vers le centre de l’écran, on plaque un miroir plan ordinaire sur l’écran et on l’oriente pour que l’image de l’objectif du projecteur apparaisse bien au centre de l’image vidéo . b) réalisation d’un écran en dégradé de gris du centre vers les bords : on prend une vue du cadre éclairé (sans film) en fermant fortement le diaphragme du caméscope, on l’exporte vers un logiciel de traitement photo et on inverse noir et blanc pour obtenir un négatif exact dans son modelé de la répartition de lumière ; plusieurs essais sont évidemment nécessaires pour déterminer le meilleur dosage du gris. (si on change la lampe il faut refaire un écran…).
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L’écran virtuel La méthode de l’écran
virtuel par loupe et miroir, dont le principe est présenté sur la figure 2,
est plus délicate à mettre en œuvre, mais présente l’avantage,
particulièrement intéressant s’agissant d’images 8 et S8 de petites
dimensions et donc de faible pouvoir de résolution, de présenter au
caméscope des images d’une luminosité brillante et surtout d’un contraste
nettement amélioré. On sait en effet qu’un couple contraste – luminosité
bien équilibré rétablit l’impression subjective de netteté que
pourrait faire perdre l’altération de résolution inhérente à tout passage
par les diverses optiques du transfert, objectif de projection, loupe de
concentration, objectif caméscope… |
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a) concentration du faisceau lumineux vers la vidéo en donnant au cône entrant dans le caméscope un angle au sommet compris dans les limites du zoom . b) constitution à partir de l’image I formée par le projecteur d’une nouvelle image I’ sur un écran fictif E géométriquement situé dans les limites de mise au point du caméscope. L’image I est une image « réelle » (que l’on pourrait visualiser sur un écran matériel), non visible dans ce montage. L’image I’ peut être située en deçà (comme sur la figure) ou au delà de la loupe. Elle est vue à l’envers depuis le point V, et donc inversée dans le sens droite – gauche. Le miroir M en donne une image virtuelle I’’ redressée et crée à partir de l’écran immatériel E un écran virtuel E’ en face duquel sera placé le caméscope (V’) pour une prise de vue normale de l’image argentique. Du fait de la symétrie introduite par le miroir les distances ME et ME’, MV et MV’, LMV et LMV’ sont égales deux par deux. Pour des raisons de commodité nous conduirons l’étude théorique du système à loupe en ignorant dans un premier temps l’existence du miroir, et donc en supposant que les trois composants, projecteur, loupe et caméscope ainsi que les images et écrans sont alignés sur l’axe optique principal,. Ceci ne change aucune des données fondamentales du système. Nota : sur la figure est symbolisé en vert un « Plan de référence ». C’est le plan auquel doivent impérativement être parallèles :
- les bords haut et
bas du cadre de l’image I et perpendiculaires :
- les bords droit
et gauche de l’image I |
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Données de mise en place Note préliminaire L’étude théorique de tout système optique est c onduite suivant les règles de l’optique géométrique dites Lois de Descartes. Ces règles et les formules mathématiques sur lesquelles elles s’appuient reposent sur des simplifications importantes : assimilation à des points et des droites « sans dimension » des sources élémentaires émettrices ou réflectrices de lumière (taches colorées, grains argentiques, pixels…) et des faisceaux de photons qu’ils émettent (ainsi bien entendu que les taches ou faisceaux « image » obtenus après passage par les instruments), représentation des lentilles par des plans circulaires sans épaisseur, non prise en compte des variations de distances focales suivant la fréquence et donc la couleur de la lumière, etc. On doit donc considérer ces règles comme un moyen de compréhension des phénomènes et leurs résultats comme une indication sur les ordres de grandeur des données de mise en place des appareils. Seule l’expérimentation préalable et les tâtonnements qu’elle implique peuvent donner les bonnes valeurs correspondant aux caractéristiques des outils dont on dispose. Pour clarifier cet exposé
théorique on étudiera séparément et successivement les deux fonctions de la
loupe utilisée en transfert. |
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Fonction de concentration La figure 3
en montre le principe : elle représente le dispositif vu en plan. Le point
O représente le sommet (fictif) du cône lumineux issu de l’objectif
P. Le segment Op et le segment réfracté O’v, qui se coupent en
C sur la loupe L, correspondent donc aux rayons passant par
l’un des petits cotés de l’image. O’ est le sommet du cône convergent
après traversée de la loupe. Les points F et F’ sont les
foyers objet et image : la distance focale est f = FL = LF’. |
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Si x est la distance OF, y la distance O’F’, les lois de Descartes s’expriment par la relation [1] xy = f2 [1] C’est sous une autre forme, la relation classique 1/p + 1/p’ = 1/f
La configuration choisie
pour cette figure est celle qui assurerait les meilleures conditions de
convergence dans l’encombrement minimum : la distance x est égale à
f, ce qui implique que y est également égale à f et que
les parties de l’image situées de part et d’autre de la loupe sont
symétriques. L’angle de déviation
pCO’ est minimum et pour tout rayon du faisceau l’incidence d’entrée sur
la loupe est égale à l’incidence de sortie, ce qui assure un niveau minimal
d’aberrations. Elle suppose malheureusement pour être réalisable que la
loupe soit d’une dimension prohibitive. Il est néanmoins souhaitable de s’en
rapprocher le plus possible en plaçant la loupe à la plus grande distance du
projecteur compatible avec la nécessité de n’utiliser qu’au plus les 8/10 de
la surface de la lentille. On se place alors dans le cas de la figure 4. On
doit toujours avoir impérativement F placé entre O et L ;
x étant réduit la distance y augmente, obligeant donc à
éloigner le caméscope de la loupe. |
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La même figure peut être utilisée pour construire facilement la position de l’écran E (cf. figure 2). On peut remarquer en effet que puisque O’ est l’image de O et que le point C de la loupe est nécessairement sa propre image, tous les points situés sur la droite Op ont leur image sur la droite vO’. Par ailleurs, règle fondamentale de l’optique géométrique, tout rayon passant par le centre L de la loupe ressort sans être dévié. Si donc le point I de la droite Op est l’image donnée par le projecteur d’un point de l’image ciné situé en bord du cadre, son image, (celle d’un côté de l’écran E), est à l’intersection de la droite LI avec le segment vO’. On remarquera que la molette de mise au point du projecteur définit en fait la position dans l’espace de l’image finale, sur laquelle la mise au point doit être faite par le caméscope. La figure donne deux positions possibles E1 et E2 de l’écran E, suivant que l’image I donnée par le projecteur se trouve en deçà ou au-delà de la loupe L. Vues du caméscope ces deux images ont strictement les mêmes caractéristiques : même flux lumineux, même angle de zoom. Seules différent les distances de mise au point vidéo. Les essais préliminaires doivent permettre de déterminer la position donnant la meilleure image et le minimum d’aberrations. |
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Choix de la loupe La première contrainte rencontrée lors du choix des matériels et de leur mise en place est la définition d’une convergence convenable et donc de la vergence V (en dioptries) de la loupe. Les caractéristiques « zoom » des caméscopes grand public conduisent à préconiser :
- pour le projecteur, longueur de focale égale ou
supérieure à 25 mm Une
vergence plus faible (3D) présente en principe un niveau plus faible
d’aberrations, mais au prix d’un encombrement plus grand du dispositif et
aussi d’une certaine difficulté à entrer dans le domaine d‘un zoom 10X, sauf
à adopter une lentille trop grande (une 3D de 17 cm de diamètre a une
épaisseur en son centre de 2 cm au moins et perd ainsi les avantages qu’elle
pourrait avoir sur une 5D de plus petit diamètre, nettement moins épaisse).
Une vergence plus forte (5D) permet un gain de place substantiel et autorise
sans problème l’emploi des camésco pes à zoom 10X. Son diamètre doit
être de l’ordre d’une douzaine de cm afin d’éviter au faisceau lumineux de
trop en « tangenter » les bords. |
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Emplacement de l’écran virtuel La
constitution de l’écran virtuel a ses propres contraintes liées aux
distances minimales de mise au point du projecteur et du caméscope. En
effet, plus on met au point loin du projecteur, plus l’écran virtuel se
rapproche du caméscope. On risque donc de se trouver confronté à
l’impossibilité de placer cet écran dans les limites d e mise au point de la
vidéo. Forcer une mise au point rapprochée du projecteur en imposant un
tirage hors limite n’est pas conseillé, car l’objectif, optimisé pour une
projection à distance normale d’écran, perd de ses qualités hors du domaine
défini par le constructeur. En revanche l’adjonction au caméscope d’une
bonnette d’approche de faible puissance (1 dioptrie, à la rigueur 2) est
parfaitement envisageable. S’agissant d’images planes, le peu d’aberrations
que pourrait éventuellement introduire cette lentille additionnelle reste
négligeable devant le gain en qualité obtenu en ramenant l’image fournie par
le projecteur dans ses limites les plus convenables. |
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Précision de montage de la loupe
Lors du montage de la lentille il convient de porter une attention
toute particulière à la concordance de son axe optique avec l’axe
d’alignement prévu, qui reliera les 3 centres : de l’image ciné – de la
loupe – de l’image vidéo, le tout en parallélisme avec le plan de référence. |
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Mise en place du miroir La seule
contrainte concernant le miroir est le réglage de sa perpendicularité au
plan de référence, afin d’assurer après réflexion le parallélisme de
l’axe des centres à ce même plan. Sa position sur l’axe, ainsi
d’ailleurs que l’angle qu’il forme avec lui, sont indifférents du moment
qu’il est placé entre le projecteur et la caméscope. Chacun, en fonction des
caractéristiques de son matériel, choisira la place et l’orientation du
miroir qui lui paraîtront les plus convenables. |
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Les essais préliminaires Avant de se
lancer dans la mise en place définitive et notamment dans la construction de
l’ensemble loupe-miroir, il est fortement conseillé de faire une série de
transferts d’essais « en ligne », sans miroir, avec une mise en place
provisoire aisément modifiable. Ces essais permettront de déterminer
notamment le meilleur couple de distances « projecteur – loupe » et « loupe
– caméscope », ainsi que le meilleur emplacement de l’écran immatériel dans
le champ de mise au point du caméscope.
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Jojonase |
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Le
transfert à deux lentilles |
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Les avantages d’un montage à deux lentilles sont mis en
évidence par la figure 6, qui reprend en grisé le schéma de la figure 3 de
l’annexe 1 et montre en superposition comment passer de la loupe unique au
doublet. Une lentille L’ identique à celle du montage simple L
est placée au foyer objet F de celle-ci. Les deux lentilles sont
distantes l’une de l’autre de f, distance focale commune. La source
apparente O du faisceau lumineux se retrouve au foyer objet de L’,
alors que L est à son foyer image. Après une première réfraction les
rayons sortent parallèles à l’axe principal puis convergent après la
deuxième vers F’, foyer image de L. On reste donc dans un
montage parfaitement symétrique avec tous les avantages du premier, mais sur
un espace considérablement restreint |
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Ce type de doublet (1, 1, 1, soit distances focales et
espacement égaux) a de plus la propriété de réduire de manière significative
les aberrations propres à une seule lentille. |
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Son inconvénient majeur résulte de la nécessité d’un
alignement aussi parfait que possible des axes optiques de l’appareil :
entre eux d’abord puis avec ceux des appareils extérieurs. Or à cet égard la
présence d’un miroir – souhaitable, le retournement par réflexion des
images, qui n’en sont pas altérées, est plutôt préférable au retournement
par logiciel – complique le problème. Doublant les angles, le miroir en
effet double les conséquences des erreurs de calage. |
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L’intérêt de l’adoption du doublet dépend fortement de la qualité du matériau de base dont on dispose. La pellicule la plus commune à transférer est le Kodachrome 40. Ses caractéristiques intrinsèques publiées par l’industriel la dotent d’un pouvoir de résolution de 80 l/mm (valeur moyenne et la plus probable en un point donné, rappelons-le) soit 160 points/mm. La définition horizontale en S8 est donc en théorie de l’ordre de 850 à 900 points. Mais cette qualité est rarement atteinte en cinéma d’amateur, qui a plutôt des résolutions de 120 à 140 points/mm, en compatibilité de définition quasi parfaite avec les 720 points du MiniDV. On pourrait penser que le chaînon faible en transfert par condenseur est la loupe, instrument le plus simple qui soit. Or la détérioration d’image qu’elle provoque est relativement limitée : faisceau lumineux étroit, faible puissance et donc faible courbure, faible incidence des rayons qui la frappent produisent un taux de distorsion relativement bas, surtout sensible en bord d’image où se trouve rarement le sujet principal d’un film d’amateur (si le zoom du caméscope en permet l’utilisation une 3 dioptries est toujours préférable à une 5). Le transfert en loupe simple est donc en général largement suffisant pour le 8 mm et dans la plupart des cas pour le S8 : si le montage de la loupe et le réglage du miroir ont été faits avec soin, le maillon faible de la chaîne de transfert est plus souvent le film à transférer que le condenseur. |
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Le montage en doublet peut en revanche être intéressant pour les très bons Super 8, et surtout pour les pellicules de plus grande surface et de bonne qualité, et donc de meilleure définition, telles les 9 et 16 mm.
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Définition des caractéristiques d’un doublet
Plus encore que dans le cas de la lentille unique il est
indispensable de procéder à des essais préliminaires « en ligne »,
c'est-à-dire sans miroir, afin de déterminer les meilleurs paramètres de
construction, compte tenu des caractéristiques du projecteur et de celles du
caméscope que l’on compte utiliser. |
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La figure 7 montre diverses dispositions différant de la
position idéale mais pouvant se révéler plus performantes : |
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Le schéma 7a est le montage de principe 1,1,1. Il reprend la
méthode de construction des images utilisée pour le montage à loupe unique :
le projecteur forme son image en 1, la première lentille la déplace
en 2 et la deuxième place l’écran virtuel en E. |
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Les schémas 7b et 7c correspondent à des vergences
résultantes légèrement différentes de celle des lentilles. On rappelle que
la vergence d’un doublet est donnée par la formule |
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V =
V1 + V2 – e.(V1 x V2) (V
en dioptries, e en m) |
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La disposition 7b peut être utile dans le cas où on utilise
des lentilles 3D (toujours préférables) avec un zoom limité à 10X. |
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3D + 3D : e = 0,33 m |
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L’architecture en est donnée par la figure 8. |
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Le plateau
P est le plan de référence. Il supporte deux platines : E support
de la lentille d’entrée, S support de la lentille de sortie, ainsi
que le miroir M. L’axe principal de projection LL’ est
parallèle au plan P. Il entre par le centre c de la lentille,
se réfléchit en I et sort par le centre d. Sa projection
orthogonale sur le plan P se fait sur les deux droites Xx,
ligne de foi principale, et Yy, ligne de foi secondaire. LL’
part du centre de l’image portée par le film et aboutit au centre de l’image
reçue par le CCD : c’est la « ligne des centres » ;
les axes optiques des lentilles doivent se confondre avec
cette ligne et le miroir doit être rigoureusement perpendiculaire au plan
LIL’. |
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Si ces conditions sont remplies il n’y a pas d’autre
rayon entrant par c et sortant par d que celui de la ligne des centres :
cette caractéristique essentielle est la condition sine qua non d’une bonne
et facile mise en place finale du dispositif de transfert. |
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La réalisation du
plateau passera par les étapes suivantes : |
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- tracé
des lignes de foi principale et secondaire |
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Nota : tous les
principes exposés ici s’appliquent intégralement au cas du plateau de
transfert à une seule loupe, sous réserve que le centre c de la fenêtre de
sortie, fenêtre sans lentille, soit physiquement repérable. |
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Exemple de réalisation |
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Le plateau dont la réalisation est prise en exemple comporte
deux objectifs récupérés sur une jumelle 7 x 50 déclassée, de très bonne
qualité et assez vieille pour ne pas être teintée par un vernis
anti-réflexions de couleur agressive (qui les rendrait impropres à l’usage
prévu en imposant une dominante incontrôlable). Chaque objectif comporte
plusieurs lentilles, diamètre 50 mm et focale d’une vingtaine de cm
(dimensions compatibles avec un CCD 1/6’’) |
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Préparation |
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Le plateau (figure
9) est un carré de latté de 22 mm. Les deux axes Xx et Yy sont
prolongés sur les tranches par des tracés rigoureusement perpendiculaires au
plan principal. Les trois points 1, position sur Xx du milieu
avant de la platine d’entrée, 3, position sur Yy du point
correspondant de la platine de sortie, et 2 à l’intersection des
lignes de foi, sont chacun marqués par une courte pointe sans tête qui
serviront de pivot lors de la mise au point. Le plateau est posé sur une
surface plane sur laquelle est tracée une fine ligne droite longue d’environ
5 fois la distance focale des lentilles. |
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Cette ligne prolonge la ligne de foi principale. Le plateau
est fixé en son milieu, marques de ligne Xx en coïncidence précise.
Les pieds de la ligne Yy permettent de tracer la ligne de foi
secondaire sur la surface de référence : la valeur de l’angle que font entre
elles Xx et Yy n’est pas critique mais en revanche il est
primordial que les deux tracés, l’un sur le plateau, l’autre sur la surface
de travail, soient rigoureusement l’image l’un de l’autre (longueur de Yy
environ 3f). |
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Ils sont constitués d’un écran portant deux axes dont l’un
est à la même hauteur h du plan de travail que le centre de la
lentille. Le pied de l’axe vertical sera mis en coïncidence avec l’une ou
l’autre des lignes de foi. Au croisement des deux axes le cavalier actif
présente une ouverture de 5 mm de diamètre dans laquelle est insérée une
diode LED affleurant la surface de l’écran. Deux axes secondaires ab
et bc sont de plus tracés sur ce cavalier à 7 ou 8 mm des axes
principaux. Il est conseillé, en vue de faciliter le calibrage ultérieur du
système, de retenir à la construction une hauteur h’ légèrement
inférieure (de 1 à 2 mm) à la hauteur h. Le principe d’emploi des
cavaliers est donné par la figure 11 (les dimensions ne sont pas à
l’échelle). |
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Les cavaliers sont situés de part et d’autre de la lentille à
régler, à une distance égale au double de la focale f. La lentille
intercepte par toute sa surface le faisceau lumineux émis par la diode A
et en donne en A’ une image inversée de même grandeur ; h’
étant inférieure à h A’ est au-dessus du point de référence
du cavalier et en est distant du double de la différence des hauteurs.
La droite AA’ passe par le centre optique de la lentille. On
règle par tâtonnement le système en surélevant de façon égale chacun des
cavaliers, par exemple en collant sous leur base des couches de bristol
successives, jusqu’à obtenir la coïncidence de l’image B’ de la LED
(maintenant en B) avec la croisée des axes. Les deux cavaliers sont
alors réglés à l’exacte valeur de h (sans qu’il soit nécessaire de
mesurer cette valeur). |
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Première remarque :
l’image de la LED est un cercle très net (5 mm de diamètre) que l’on doit
pouvoir centrer à moins de ½ mm près sur la croisée des axes. Ceci
correspond à une précision sur la position de la droite BB’, « axe
des centres », meilleure que le 1/20 de degrés.
[3] |
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Deuxième remarque : ce
dispositif ressemble à celui qui emploie un rayon laser, mais en apparence
seulement. Il en diffère fondamentalement par la non matérialisation de
l’axe passant par le centre de la lentille, la définition de ce dernier,
implicite et très précise, résulte des positions de l’objet et de son image,
sans qu’il soit besoin de repérer physiquement le centre de l’optique. C’est la lentille qui prend en charge la
détermination de sa propre position… |
|
[3]
A 80 cm (4 f pour 5 dioptries) la précision relative est de 1/1600 ; or
1/1000 (radian) = 1/20 (degré). --------------------------- |
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On peut alors
procéder à la fixation définitive de la lentille, par exemple en utilisant
une colle à prise rapide (du type « Résiste à tout », fixation définitive
assurée en moins de 10 minutes). Cavalier en place sur la ligne de foi,
platine en contact avec la pointe 1, on règle sa position pour que
l’image de la LED se place au point a du cavalier. La lentille est
alors bien en direction mais pointée en inclinaison vers le haut. En la
maintenant rigoureusement en place, on fait glisser légèrement le cavalier
perpendiculairement à la ligne de foi pour amener le spot en b (si
l’axe auxiliaire est à 8 mm de l’axe principal ce déplacement sera de 4 mm).
On abaisse alors le spot en c en inclinant a lentille qui est alors à
son poste définitif. On opère de même pour l’autre lentille. |
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Mise en place du miroir |
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Montage du plateau |
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La réalisation de
l’instrument ne demande pas un relevé de mesures exactes. Les seuls
instruments de précision nécessaires sont la règle plate et le stylo à
pointe fine.
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Figure 13 |
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Mise en place du plateau de transfert |
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Figure 14
Mire d’entrée.
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Figure 15
Mire de sortie
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Dégrossissage |
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Réglage fin |
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Mise en place du caméscope
La figure 16 ci-contre représente un calque rhodoïd taillé aux dimensions de l’écran de visée du caméscope. On place alors ce dernier de façon que toutes les images soient centrées sur cet écran.
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Jojonase | |
Tachymétrie par caméscope |
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Pour éliminer le battement lumineux provenant des différences de fréquence
image ciné et vidéo il peut être nécessaire d'avoir soit une mesure précise
de la vitesse du projecteur, soit une visualisation afficace du phénomène.
Je propose une méthode utilisant à cet effet le caméscope lui-même. Cette
méthode :
Cette différence des périodes T et T ' induit une différence
des temps de charge réels suivant que le créneau trame débute pendant
la 1/2 phase obscure ou pendant la 1/2 phase éclairée
(voir graphes page suivante). Il en résulte une modulation rectangulaire du
temps de charge moyen par trame, dont la fréquence est n = f ' - f
, et l'amplitude T – T ' (noter que ces données ne dépendent
que des vitesses et pas de la largeur des pales). |
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Si on règle l'obturateur du caméscope sur une vitesse plus élevée, la charge
du capteur ne commence plus au début du créneau mais en fin de créneau.
Par exemple, au 1/250, 4 ms avant le changement de trame. La charge du
capteur ne se produit alors que pendant les séquences telles que la période
trame se termine pendant la 1/2 phase éclairée. On n'a plus de
modulation de luminosité, mais une interruption totale de l'image, à
la même fréquence n. D'où la méthode : |
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Exemple : on compte 31 occultations entre 00 00 07 12 et 00 00 14
03 |
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