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 Explications pour utiliser un projecteur HEURTIER TRI pour transférer les films vers un ordinateur.
Les schémas et les circuits imprimés sont donnés à titre indicatif. Ils ne sont pas adaptés aux normes. Page mise à jour le 04/04/2008.


Visiter aussi les pages des dernières nouvelles des auteurs de JCGrini et JeanLuc92


Tables des matières

Présentation
Mise en garde


LES NOMBREUX ESSAIS
1ere étape  : L'installation du capteur de vitesse.
2éme étape : Construction du variateur de vitesse.
3éme étape : Mise au point du variateur.
4éme étape : L'installation et le branchement dans le projecteur
5éme étape : Premiers essais avec le circuit PLL !


LA SOLUTION OPÉRATIONNELLE PAR LE TRANSFERT IMAGE PAR IMAGE
6éme étape : Le changement de lampe et le début de la solution de transfert image par image
7éme étape : Le miroir directement intégré sur le projecteur
8éme étape : Les problèmes mécaniques
9éme étape : La théorie du transfert image par image
10éme étape : C'est parti pour le transfert image par image
11éme étape : On améliore le transfert image par image
12éme étape : Conclusion
Divers

Les Liens


Voici par étapes, la modification d'un projecteur Heurtier Tri pour essayer de le faire avancer au rythme du caméscope à 25 i/s. Ce projecteur à un obturateur à deux pales, mais il tourne à une fois et demi plus vite que l'entraînement du film, ce qui revient à avoir un projecteur à trois pales. Le faisceau lumineux est bien coupé trois fois à chaque image projetée. Cette modification est prévue pour utiliser le circuit électronique de synchronisation décrit sur la page "Electronique de ce site".

En fait,  je ne suis pas arrivé à rendre ce projecteur synchrone au caméscope à 25 i/s et, la solution finalement retenue pour ce projecteur est le transfert image par image détaillée dont la description commence à l'étape n° 6.



haut de page ! ! ! ATTENTION ! ! ! mise en garde

Toutes les manipulations internes se font avec le fil du projecteur débranché du secteur !

Attention, la tension du secteur est souvent présente dans le projecteur. Les éléments mécaniques en mouvement sont dangereux. Ce montage s'adresse uniquement aux personnes ayant une connaissance suffisante pour construire facilement ce montage. Il marche très bien chez moi, mais il comporte beaucoup de mise au point dépendant du matériel utilisé. Les explications sont volontairement succinctes, car elles s'adressent aux personnes ayant des compétences électroniques à leurs entière risques et périls.

 Projecteur Heurtier tri Le projecteur Heurtier Tri.


Remarques :
Pour avoir un schéma net, cliquer doit sur l'image ou le schéma puis choisir 'Enregistrer l'image sous...'. Imprimer ensuite cette image.


haut de page 1ére étape : L'installation du capteur de vitesse.

Il n'est pas pratique d'installer un capteur de vitesse sur ce projecteur. Le démontage est délicat et à l'intérieur la place disponible est réduite. Le seul endroit disponible pour installer le capteur, c'est la poulie qui est sur le coté. Celle poulie fait bien un tour à chaque avancée du film. C'est donc là que l'on va placer notre capteur. On place un émetteur et un récepteur infrarouge devant cette poulie pour détecter par réflexion chaque tour de poulie.

 - Il faut démonter la poulie libre en dévissant l'écrou circulaire de couleur noire.

 - On retire ensuite la seconde poulie en dévissant les vis qui bloquent l'axe.
 - On polit le disque en aluminium avec du papier émeri très fin (grain >400).
 - On colle sur cette poulie, un demi cercle de papier noir très mat.
 - On remonte le tout, en prévoyant que le passage du capteur devant la zone de transition "foncé/clair/foncé" se fait au moment ou le film avance.
 - On place le capteur optique infrarouge entre la poulie et le corps de l'appareil.
Heurtier tri Heurtier tri Le capteur de vitesse du projecteur Heurtier Tri.
Le principal inconvénient de ce capteur externe, est sa trop grande sensibilité aux poussières. Le signal qu'il fournit est rapidement parasité si une poussière ou un débris de courroie se pose à la surface de la poulie.

 

haut de page 2éme étape : Construction du variateur de vitesse.

J'ai choisi de construire un variateur de vitesse interne, qui fonctionne comme un gradateur secteur. Il est aussi possible de bricoler un variateur classique d'halogène et de le placer à l'extérieur de l'appareil.
Mon schéma utilise une photo résistance avec une led pour faire varier la puissance. Il est aussi possible d'utiliser le composant "NSL32" mieux adapté à cet usage. La réalisation sur un circuit imprimé personnel permet de lui donner une forme qui s'intègre parfaitement dans le socle de l'appareil.
L'interrupteur sert à passer du mode normal avec commande par rhéostat à la commande par circuit électronique.
Attention ! supprimer la piste fine en bordure du circuit imprimé avant de souder les composants. Elle passe trop prés de la partie isolée du secteur (led + résistance).

Ci heurtier tri (schéma) Ci heurtier tri (implantation) Ci heurtier tri (typon) Ci heurtier tri (typon miroir) Ci heurtier tri sorti du bain Ci heurtier tri étamé Ci heurtier tri fini Schémas du gradateur, CI normal ou CI miroir (à 600 dpi)


Liste des composants :
 - Interrupteur 220 Volts
 - Triac sensible (5mA) : 4 à 6 Amp - 600 à 800 V (BT136 600E)
 - Self : Self d'antiparasitage classique pour un gradateur
 - Diac : Diac classique 32 Volts
 - R1 : 6,8 KΩ 1/4 watt
 - C1 : 33 nf 100 Volts
 - R2 : 2,2 KΩ 1/2 watt
 - Ph : Photo-résistance de 500 K minimum. Il faut acheter plusieurs types de photo-résistance, car certains modèles ne présentent pas la bonne sensibilité ou ont un temps de réaction trop important vis à vis de l'éclairage.
 - C2 : 100 nF Type X2
 - R3 : 150 Ω 2 watt
 - C3 : 100 nF Type X2
 - R4 : 3,9 MΩ 1/2 watt pour décharger les condensateurs secteur.
 - C4 : 100 nF Type X2
 - Diode led : Diode led rectangulaire rouge
 - R côté led : Résistance 1/4 watt de 10 à 470 KΩ, suivant la diode led et la photo-résistance. A définir par des essais.

Remarques :
Il est possible de remplacer la diode led et la photo-résistance par le composant NSL32. (voir datasheet en bas de page).
Les condensateurs 400 ou 630 Volts ne sont fait pour le secteur. Seul les condensateurs de type X2 sont prévus pour être branchés sur le secteur en permanence.
Si l'on veut se passer de self, on peut la remplacer par un strap.
La résistance en parallèle avec la led est optionnelle. Son installation permet de modifier la courbe de réponse entre la tension d'entrée et la vitesse du moteur.


 

haut de page 3éme étape : Mise au point du variateur.

A - Solution avec le circuit présenté ci-dessus
Câbler le circuit imprimé sauf la diode led et la photo-résistance. Souder le triac sur sa zone du circuit imprimé pour le fixer et faciliter son refroidissement.
Pour sa mise au point, le variateur est placé à l'extérieur du projecteur.

Essai n°1 : Brancher provisoirement un potentiomètre de 470 KΩ à la place de la photo-résistance.
Fixer des prises électriques provisoires pour le branchement du circuit sur le secteur et sur une lampe. Connecter le circuit sur une lampe de 60 à 100 watts.
Vérifier que l'on peut faire varier la puissance de la lampe jusqu'à 100%.

Remarques : Si l'on a un projecteur de ce type avec le rhéostat hors service, on peut retirer le rhéostat  et placer ce montage dans l'appareil. A la place du bouton du rhéostat, on installe le potentiomètre de 470 KΩ en façade. On relie les fils du variateur électronique à la place de ceux du rhéostat.
Il ne faut pas installer le variateur pour alimenter globalement le projecteur, car l'on risque de faire griller le transformateur interne.
Schéma de branchement pour essais Le schéma du branchement pour essais

Essai n°2 : Débrancher le potentiomètre et souder à sa place la photo-résistance. Souder la led et une résistance série de 47 KΩ sur le circuit. Protéger de la lumière l'ensemble diode led et photo-résistance, par une protection en carton noir. La photo-résistance est très sensible à la lumière, il faut quelle soit dans le noir absolu pour atteindre une résistance élevée. Attention de bien isoler la partie led + résistance du reste du circuit.
Vérifier que l'on peut faire varier la puissance de la lampe jusqu'à 100%, en alimentant la led avec une tension variable de 0 volts jusqu'à 11 volts.
Il faut peut-être changer de type de photo-résistance ou de valeur de résistance en série avec la led si la puissance ne varie pas assez ou si la commande n'est pas assez progressive.

Essai n°3 : Brancher le circuit avec le projecteur et vérifier que l'on peut faire varier la vitesse du projecteur jusqu'à 30 i/s (au minimum 28 i/s), en alimentant la led avec une tension variable de 0 volts jusqu'à 11 volts. Il faut peut-être changer de type de photo-résistance ou de valeur de résistance en série avec la led si la puissance ne varie pas assez ou si la commande n'est pas assez progressive.


B - Solution avec un gradateur récupéré sur une lampe halogène de salon.
Prévoir un câblage externe pour la diode led et la photo-résistance, par exemple sur un petit bout de circuit imprimé.

Essai n°1 : Dans un  premier temps, utiliser le gradateur tel que.
Fixer des prises électriques provisoires pour le branchement du circuit sur le secteur et sur une lampe. Connecter le circuit sur une lampe de 60 à 100 watts.
Vérifier que l'on peut faire varier la puissance de la lampe jusqu'à 100%.

Essai n°2 : Retirer le potentiomètre d'origine (ou le fixer à la puissance minimum) et souder deux fils à ses bornes vers la photo-résistance. Placer la led et une résistance série de 47 KΩ sur un petit circuit. Protéger de la lumière l'ensemble diode led et photo-résistance, par une protection en carton noir. La photo-résistance est très sensible à la lumière, il faut quelle soit dans le noir absolu pour atteindre une résistance élevée. Attention de bien isoler la partie led + résistance du reste du circuit.
Vérifier que l'on peut faire varier la puissance de la lampe jusqu'à 100%, en alimentant la led avec une tension variable de 0 volts jusqu'à 11 volts.
Il faut peut-être changer de type de photo-résistance ou de valeur de résistance en série avec la led si la puissance ne varie pas assez ou si la commande n'est pas assez progressive.

Essai n°3 : Brancher le circuit avec le projecteur et vérifier que l'on peut faire varier la vitesse du projecteur jusqu'à 30 i/s (au minimum 28 i/s), en alimentant la led avec une tension variable de 0 volts jusqu'à 11 volts. Il faut peut-être changer de type de photo-résistance ou de valeur de résistance en série avec la led si la puissance ne varie pas assez ou si la commande n'est pas assez progressive.


haut de page 4éme étape : L'installation et le branchement dans le projecteur

Voici en image l'intégration du variateur électronique dans le corps du projecteur.
Il faut souder les fils sur le circuit imprimé avant de l'installer. Le circuit imprimé s'ajuste parfaitement dans le corps du projecteur. L'interrupteur sert à passer du mode normale au mode électronique. On coupe la liaison existante en sortie du rhéostat entre le fil 'C' et 'N' pour passer par l'interrupteur.
Heurtier tri Heurtier tri Heurtier tri Heurtier tri Heurtier tri Heurtier tri L'installation en photos.
Sur la première photo, on voit le nouvel interrupteur en place pour passer du mode rhéostat au mode variateur électronique, et les vis de fixation du circuit imprimé. Une rondelle isolante est placée entre les écrous et le circuit imprimé coté cuivre. Sur la photo du centre : 'Super8_JL_HEURTIER_TRI_07.jpg', le fil noté 'C' est le départ vers l'interrupteur, 'N' est le fil normal vers le rhéostat et 'V' est le fil depuis le variateur électronique. Suivant la position de l'interrupteur, le moteur est commandé par le rhéostat ou par le circuit électronique.

Les deux fils de commandes du variateur et les trois fils du capteur de tour sont connectés à une prise Sub-D 9 broches, collée sur le devant du projecteur.


haut de page 5éme étape : Premiers essais avec le circuit PLL !

Avec mes premiers essais sans film, je constate une vitesse maximum de 30 i/s avec le rhéostat et seulement 28 i/s avec le variateur électronique. Pour remédier à ce problème, j'ai entouré la poulie du moteur par quelques tours de ruban adhésif pour augmenter le diamètre de cette poulie. Il en suffit de très peu pour atteindre au maximum les 30 i/s. Ce problème est donc réglé, car même avec un film le projecteur arrivera au moins à 28 i/s. La courroie ne glisse pas plus qu'avant.
Heurtier tri La poulie modifiée pour faire tourner plus vite le projecteur.

Si le principe de cette régulation est correct, les premiers essais de ce circuit couplé avec le circuit à boucle de verrouillage de phase (pll) sont catastrophiques. Le gradateur présenté ci-dessus fonctionne très bien car il est capable d'assurer une variation de vitesse comprise entre 20 % et 95 %, mais malheureusement le temps de réaction de la photo-résistance, de l'ordre de la seconde, est trop important. Il est impossible d'obtenir une régulation correcte avec cette inertie dans la boucle de régulation. Si le projecteur arrive à se verrouiller difficilement sans film, avec un film c'est impossible.

Il faut donc revoir le circuit de commande de puissance. Le nouveau circuit sans inertie est donc à base de rampe et de comparateur. Il complète le circuit de puissance existant.

Un nouveau circuit de commande pour le moteur
Voici le circuit de commande du moteur plus élaboré. C'est un circuit de type "Dimmer" commandé en tension. A 0 volts, on a la puissance maximum et à 12 volts la puissance minimum. Ce circuit génère une impulsion (0,5ms) de commande pour le triac, en retard de 0 à 10 ms. J'ai beaucoup cherché pour obtenir un circuit plus simple sans transformateur, mais je n'ai pas réussi à les faire fonctionner de manière satisfaisante. La solution présentée me parait la meilleure.

Si vous voulez utiliser ce circuit pour faire un "Dimmer" 0-10 volts avec 0 volt =  Pminimum, il faut placer la source de courant (BF245) à la masse et inverser la polarité du reset sur le deuxième BC547C pour obtenir une rampe descendante. La partie rampe peut être commune à plusieurs circuits.
Heurtier tri Ci heurtier tri (implantation) Ci heurtier tri (typon) Ci heurtier tri (typon miroir) Ci heurtier tri sorti du bain Ci heurtier tri sorti du bain Schémas du gradateur, CI normal ou CI miroir (à 600 dpi)

Le transformateur fait au minimum 1,8 VA (2,5 VA conseillé) 2x15 Volts. Le + 12 volts issu de ce montage peut alimenter le reste des circuits. Le courant disponible est de l'ordre de 100 mA suivant la puissance du transformateur. Le condensateur de 680 µF doit être de 35 Volts. Avec mon transformateur récupéré de 1,8 VA, la tension à vide atteins 30 volts une fois redressée mais le courant disponible en sortie est tout juste de 100 mA sous 12 Volts.

Les deux BC547C détectent le passage du secteur à zéro et déchargent le condensateur de 47 nF. Le transistor BF245A charge ce condensateur avec un courant constant. Sur le schéma sur le point noté (B), le résultat est une rampe montante pratiquement linéaire entre 1 volt et 11 volts de durée 10 ms. Il faut adapter la résistance de 33 KΩ qui commande le courant suivant le gain du BF245, pour avoir une rampe qui arrive à 11 volts.

La tension de commande externe (Vin) arrive sur une résistance de 330 KΩ. Les résistances de 1 MΩ et 5,6 MΩ assure le réglage pour avoir une impulsion comprise entre 0 et 10 ms de retard pour le triac. Il faut adapter ces résistances, si la plage de commande ne convient pas. En diminuant la valeur de ces deux résistances, on diminue l'amplitude de la vitesse du moteur. En modifiant leur rapport, on modifie la vitesse moyenne du moteur pour Vin = 6 volts.
Le premier ampli-op compare la tension V(in) au signal de la rampe. En sortie du premier ampli-op on a une impulsion négative dont la durée dépend de la tension V(in).

Le condensateur de 2,7 nF assure en sortie du TL072 une impulsion de 0,5 ms. Si le triac a du mal à commuter sur une charge selfique comme un moteur, on peut sortir une impulsion plus longue en remplaçant ce condensateur par un strap.

Le deuxième ampli-op met en forme l'impulsion de 0,5ms pour attaque le MOC3023 sous 5mA. Le circuit MOC3023 isole le circuit du secteur. Le circuit RC côté triac est adapté à une charge inductive. Cliquer ici pour voir la notice du MOC3023 (137 Ko).
Une diode 1N4148 peut être ajouté en sortie du TL072, car celui ci ne sort pas une tension élevée et risque de rendre le MOC3023 tout le temps conducteur. J'ai ajouté une diode, mais en cas de problème, on peut placer cette diode par une diode zener de 2,7 volts et ajouter une résistance en parallèle sur le MOC3023.

On test ce circuit en faisant varier la tension d'entrée entre 0 et 12 vols sur un oscilloscope dont la base de temps est sur le réseau (Trig. = Secteur).
On vérifie que l'impulsion a un retard variable sur toute une demi sinusoïde (0-10ms).

Le circuit de puissance modifié pour le moteur
J'ai repris mon premier circuit de puissance pour remplacer la photo-résistance par un MOC3023. J'ai du couper la piste passant sous le condensateur gris de 0,1µF (de type secteur  X2) et ajouter un fil blanc visible sur la photo ci-dessous. J'ai aussi fait un nouveau schéma adapté au MOC3023 sans tout fois le tester.
Attention ! supprimer la piste fine en bordure du circuit imprimé avant de souder les composants. Elle passe trop prés de la partie isolée du secteur (MOC3023).
Ci heurtier tri sorti du bain Ci heurtier tri (implantation) Ci heurtier tri (typon) Ci heurtier tri (typon miroir) Schémas du gradateur à MOC3023, CI normal ou CI miroir (à 600 dpi)

Impossible de synchroniser ce projecteur !
Après beaucoup d'essais, je n'arrive toujours pas à synchroniser ce projecteur à 25 i/s. Le problème vient de la commande du moteur, il y a une interférence entre le 50 Hz du secteur utilisé pour alimenter le moteur et le signal de commande issu du montage électronique à PLL contenant une ondulation à 25 Hz mais indépendante du secteur.
J'alimente le moteur à partir du secteur avec un gradateur commandé en tension. En sortie de mon circuit PLL (CD4046 + TL071) la tension n'est pas une tension stable, mais présente un pic de tension qui correspond à l'écart de phase entre le caméscope et le projecteur. Le filtre de boucle laisse en sortie du TL071 une composante continue plus une certaine ondulation. Le 25 Hz issu du caméscope (trame paire/impaire) n'est pas synchrone avec le secteur, ce qui fait que le pic de tension en sortie du circuit PLL et qui correspond à la correction de vitesse pour le moteur, n'est pas en phase avec le secteur.
Le deuxième gradateur présenté ci-dessus est sensible à la qualité du signal d'entrée. Si le signal n'est pas "plat", la commande du moteur est un peu aléatoire. Dans ce gradateur, la comparaison du signal d'entrée V(in)avec la rampe est perturbée par le signal d'ondulation résiduelle.

Pour obtenir un bon fonctionnement, il faudrait passer par une alimentation en continue du moteur. Il faudrait commander cette tension continue à partie du signal disponible en sortie du circuit PLL.

Comme je n'ai pas beaucoup de films 9,5 et 16 mm à convertir, je n'ai pas le temps ni le courage de continuer à modifier ce projecteur et son alimentation. Je vais essayer de transférer mes films image par image.

De plus la transmission élastique entre le moteur et le reste du projecteur et la très faible inertie aux frottements aléatoires, font que ce projecteur est impossible à synchroniser. C'est comme vouloir conduire à deux une voiture en donnant des ordres à celui qui tient le volant, avec 2 à 10 secondes de retard alors que qu'il faut 5 tours de volant pour faire bouger les roues.

Remarques :
Les valeurs du filtre sont données à titre indicatif. Ils ne permettent que de stabiliser la vitesse moyenne du projecteur, sans assurer un écart de phase réduit.
HEURTIER TRI  8, 9,5, 16mm : 100KΩ + 100µF.


haut de page 6éme étape : Le changement de lampe et le début de la solution du transfert image par image
J'utilise un condensateur optique (loupe) pour transférer le film vers le caméscope. Il faut donc remplacer la lampe de 220V / 500 watts par une lampe de 12V de 10 watts maximum. J'ai pour ce besoin retiré la lampe d'origine et installé à sa place une lampe halogène classique sans miroir. Elle est puissante, mais le diffuseur opaque utilisé est épais. Il atténue beaucoup plus la lumière qu'une pochette de cd passée à l'acétone.
La lampe est insérée sur un support en céramique fixée de manière empirique avec du câble rigide bleu clair visible sur la photo. La lampe est centrée exactement en face de l'objectif. Le diffuseur est percé et fixé avec un bout de câble rigide marron. Attention, le diffuseur doit être bien fixé pour éviter de vibrer quand le moteur tourne sinon, il risque d'y avoir des changements de luminosité parasite. Ici, il est fixé sur le coté avec du ruban adhésif épais double face. Je n'ai pas pu enlever la lentille entre la lampe et le film, j'ai donc du la nettoyer soigneusement des deux côtés.

Montage pour Heurtier-Tri La lampe de puissance réduite (10Watts/12Volts) et le diffuseur dans le projecteur.

Avec les essais de capture, la lampe de 10 watts est largement suffisante. Par contre cette lampe halogène ordinaire donne une couleur un peu jaune par rapport à une lampe halogène pour projecteur. L'avantage d'une lampe halogène ordinaire est sa durée de vie nettement plus longue. Pour améliorer cet éclairage, j'ai placé un morceau bleu brillant derrière la lampe, ce qui donne une image un peu plus blanche avec mon caméscope.


haut de page 7éme étape : Le miroir directement intégré sur  le projecteur

Avec ce projecteur Heurtier-tri, il est impossible d'installer le tandem lentille-miroir ou même uniquement la lentille devant le projecteur. Les bobines de films constituent un obstacle insurmontable et la distance entre l'objectif et la lentille ne peut alors pas descendre en dessous de 50 cm. A cette distance, il est impossible de faire le point correctement, en plaçant la lentille tel que décrit dans notre page "Optique".
Pour redresser l'image, nous pouvons utiliser un miroir horizontal entre le projecteur et le caméscope. Pour ce type de projecteur, je l'ai placé directement devant l'objectif, ce qui permet de placer la lentille sur le coté.
J'ai récupéré un miroir issu d'un rétroprojecteur destiné à la casse. Ce miroir est de qualité optique, réfléchissant en surface. La surface argentée est la face utilisable. Ce miroir est fragile, mais les rayons lumineux ne traversent pas la couche de verre que l'on trouve sur les miroirs ordinaires. L'image réfléchie n'est pas dédoublée et reste de bonne qualité. (Aller sur le forum vidéo 'Repaire' pour les informations pour acheter ci miroir optique ou le site http://izzotek.com/index.php ).
Pour placer ce miroir sur le projecteur, j'ai réalisé un support en circuit imprimé et fil de cuivre. A la construction, l'angle d'origine est légèrement supérieur à 45°, pour que l'on puisse l'ajuster exactement à 45° en pliant les fils de cuivre.
J'ai découpé à la roulette un miroir optique de 5 x 7,5 cm, puis collé celui-ci au scotch double face sur son support. Pour fixer ce support sur le projecteur, j'ai utilisé des aimants très puissants. Ces aimants se trouvent facilement dans les disques durs mis au rebut. Ainsi, il est facile d'ajuster ce support dans la bonne position sur le projecteur.
Il faut bien régler l'angle du support à 45° entre les deux circuits imprimés, avant de coller le miroir dessus au scotch double-face.
Miroir pour Heurtier-Tri Miroir pour Heurtier-Tri Miroir pour Heurtier-Tri Miroir pour Heurtier-Tri Miroir pour Heurtier-Tri Le miroir à 45° en sortie d'objectif.

Pour le transfert de films de 9,5 et 16 mm avec ce projecteur, j'ai disposé les éléments suivants :
La loupe de 5 dioptries de 11 cm de diamètre avec un cache noir laissant une ouverture de 6 x 4,5 cm.
 - Le film est projeté normalement avec l'image dans le bon sens (couche sensible vers l'objectif).
 - La distance projecteur-loupe est de 15 cm.
 - La distance loupe-caméscope est de 79 cm.
 - Le caméscope est sur trépied.
 - Le zoom du caméscope est pratiquement à fond ( x 20).

Ce montage du miroir est extrêmement pratique, voir indispensable. Le miroir est parfaitement stable lors de la projection.

Pour le 16 mm, l'image projetée sur la lentille avec l'objectif du projecteur (f=40  1:1,5) est un peu grande. Elle dépasse légèrement la taille de 6 x 4,5 cm sur la lentille. les images obtenues ont donc un peu d'aberration chromatique dans les coins. Pour le 16 mm j'aurai du essayé une loupe de 3 dioptries, car l'image est assez grande et une loupe de 3 dioptries déforme moins qu'une loupe de 5 dioptries.
Pour le 9,5 mm ce montage est parfaitement adapté. Les images sont parfaites.

Remarques :
Le miroir optique est fragile et ne se nettoie pas comme une vitre. Le traitement de surface s'abime rapidement avec un produit ammoniaqué.


haut de page 8éme étape : Les problèmes mécaniques
Certains films sont nettement incurvés. C'est peut être du à la puissance de la lampe (500 watts) ou aux conditions de stockage des films. En tout cas la griffe pour faire avancer le film rate parfois les encoches car le film s'est éloigné de la griffe. Avec le 9,5 c'est une horreur, car la griffe passe alors sur l'émulsion au milieu de l'image. Pour remédier à ce problème, j'ai du coller deux plaques de carton blanc sur les cotés pour nettement rapprocher le guide de passage du film, de la griffe. Certains films très incurvés seront un peu flous sur les bords à la projection, car la distance de mise au point est très faible au niveau du film.
Mécanique pour Heurtier-Tri  Mécanique pour Heurtier-Tri Photo des parties mobiles et la surépaisseur en carton sur les deux cotés pour le 9,5.

Ce montage m'a permis de passer tous mes films 9,5 sans problème. Comme la griffe d'entraînement est située du coté de la partie sensible du film, le moindre problème d'entraînement  raye l'image. C'est un des mauvais point de ce projecteur. Un bon projecteur 9,5 devrait avoir les griffes d'entraînement du film du coté opposé à l'émulsion, pour éviter de rayer l'image au moindre problème d'entraînement.


haut de page 9éme étape : La théorie du transfert image par image

Les étapes précédentes n°1 à 5 pour un transfert à 25 i/s s'étant soldées par un échec, mais ne voulant pas refaire une alimentation variable de sûrement 110 Volts continu pour alimenter le moteur, j'ai décidé de procéder autrement.

Je vais capturer les images une par une, en filmant le projecteur avec un caméscope et en déclenchant la prise de vue à chaque fois que l'image est stable, par un clic de souris.

(1) Le capteur de position installé sur mon projecteur, qui servira à commander le "clic" de la souris est décrit au paragraphe suivant, en version définitive.

Le capteur doit être activé juste avant que l'image avance pour commander l'opto-coupleur de la souris afin de prendre une photo instantanée. Avec certains logiciels de capture, la prise de la photo se fait au moment où l'on relâche le bouton de la souris.

(2) Il est possible d'alimenter ce moteur avec une tension plus faible ou de changer de moteur ou de démultiplier la vitesse de rotation avec un jeu de poulies supplémentaires pour faire tourner le projecteur à vitesse très réduite ( de 4 à 6 i/s).

(3) L'ordinateur doit avoir un processeur à 2 ou 3 Ghz pour ne pas rater une image, sinon il faut réduire la vitesse de projection.

(4) Je vais utilise le logiciel CaptureFlux® de Paul Glagla. Ce logiciel à l'avantage d'être libre et simple d'utilisation. En ayant un caméscope branché sur l'ordinateur, il est possible à chaque "clic" de souris de prendre une image pour constituer un film au format DV. Ce logiciel évolue souvent, la version 4.1.3 fonctionne mieux que la 5.2.3 sur mon ordinateur. Cela dépend de ce qui déjà installé sur l'ordinateur.


Début des modifications pour le mode Image par Image (L'opto-coupleur dans la souris)
Pour activer la prise d'une image, il faut provoquer un 'clic-gauche' de souris. J'ai acheté et modifié une souris premier-prix pour insérer un opto-coupleur à l'intérieur en parallèle sur le bouton gauche de la souris. L'opto-coupleur est un modèle classique avec un gain proche de 100% (CNY17-3, CNY75B, CNX38U, CNX82A...). La résistance de limitation de courant en série avec la diode est une 2,2KΩ. Il est conseillé de placer une résistance de 22KΩ en parallèle sur la diode du photo-transistor pour réduire les parasites et éviter des "clics" intempestifs. Je l'ai placée dans la souris après avoir pris la photo. La souris se connecte de sur un ordinateur hors tension. L'utilisation d'un opto-coupleur est indispensable pour isoler totalement la souris et le PC de notre montage.
Schémas pour souris pour Heurtier-Tri Souris pour Heurtier-Tri Le schéma et la souris avec un opto-coupleur intégré.

Les masses du montage et de la souris ne sont pas reliées entre elles !.
Les plots utilisés sur le mini-interrupteur (du clic-gauche) correspondent aux contacts 'Normalement Ouvert' (NO) du mini-interrupteur.

Méthode pour trouver les plots à utiliser sur ce mini-interrupteur de la souris :
Débrancher la souris de l'ordinateur et démonter la souris.
Repérer les plots correspondants au mini-interrupteur (du clic gauche).
Si il y a trois plots sur ce mini-interrupteur, il faut déterminer les deux plots à utiliser.
Numéroter les plots (1) (2) et (3).
Prendre un multimètre en position Ohmmètre et sonder les plots deux par deux.
On doit trouver un court-circuit uniquement entre deux plots, par exemple entre les plots (1) et (2).
Appuyer sur l'interrupteur comme si l'on appuyé sur le clic-gauche et sonder en même temps les trois plots deux par deux.
On doit trouver un court-circuit entre deux plots, par exemple entre (1) et (3).
On en déduit :
Que le commun est donc le plot (1).
Que le contact Normalement Fermé (NF) est le plot (2).
Que le contact Normalement Ouvert (NO) est le plot (3).
Qu'il faut donc se brancher en parallèle sur les plots (1) et (3) qui sont en court-circuit quand on appuie sur le mini-interrupteur.

Pour tester ce montage
Attention, il est  préférable de brancher ou débrancher la souris d'un ordinateur hors tension.
Démonter la souris. Câbler l'opto-coupleur avec les deux résistances.
Souder les deux fils entre la sortie de l'opto-coupleur et les plots du mini-interrupteur.  La sortie de l'opto-coupleur et les contacts du mini-interrupteur sont polarisés. Choisir la sortie (-) de l'opto-coupleur vers ce qui semble la masse ou qui ne semble pas le (+) de la souris.
Connecter la souris et démarrer l'ordinateur. Vérifier que si l'on alimente l'opto-coupleur en +12 volts, que cela revient à un clic-gauche de la souris. Si ce n'est pas le cas, arrêter tout, inverser les fils vers le mini-interrupteur et recommencer cet essai.

Remarques :
Avec le programme CaptureFlux® de Paul Glagla. la prise d'une image se fait au moment où l'on lâche le bouton de la souris. Cela ne pose pas de problème avec ce montage.


La vitesse du projecteur
Le problème principal est d'avoir une vitesse réduite et stable avec un couple acceptable. J'ai finalement bricolé le projecteur pour lui rajouter un palier intermédiaire de démultiplication. C'est un montage un peu limite, mais qui tient juste le coup pour une série réduite de films à transférer.
J'ai rajouté un axe avec deux poulies solidaires pour réduire la vitesse d'entraînement. Ainsi, avec le rhéostat d'origine, il est possible d'avoir une vitesse comprise entre 4 et 7 i/s au lieu de 10 à 25 i/s. Le couple est important et la vitesse reste suffisamment stable pour la prise image par image.
Dé-multiplicateur à courroies  La démultiplication mécanique premiére version rajoutée sur le coté, puis la dernière version à droite de la photo.

Remarques :
Sur une prise DB9 ou DB25 (prises série ou parallèle d'un ordinateur) les longues vis traversant les capots en plastique peuvent servir d'axe pour ces poulies. Le pas de vis est identique à celui de la vis retirée pour cette occasion. Le reste de cette vis est lisse.
Le démultiplicateur derniere version est construit à base d'une carcasse d'un petit moteur, soudé à une petite poulie métallique. Du ruban adhésif double face placé sur la carcasse du moteur m'a permi d'obtenir le diamétre désiré.
J'ai aussi retirer la poulie de l'axe du moteur du projecteur pour avoir une vitesse plus faible.

Il ne faut plus de passage de pale devant l'objectif
Pour filmer image par image, il ne faut pas que les pales passent devant le film, sinon on est obligé de filmer à une vitesse encore plus lente de l'ordre d'une image par seconde. Comme, ce projecteur est long et difficile à démonter, j'ai desserré les deux vis tenant l'obturateur à pales pour le désolidariser de son axe. J'ai fixé les pales dans cette position avec du ruban adhésif double face. Ce montage sommaire est possible car le projecteur tournera à vitesse réduite.
ATTENTION, il sera délicat, mais pas impossible, de bien replacer ces pales exactement dans leurs positions d'origine.
Blocage des pales pour Heurtier-Tri Les pales immobilisées par du scotch double face avec les vis desserrées.

Séquence d'une prise d'image.
Le schéma suivant représente la rotation de l'arbre de l'obturateur et du mécanisme qui fait avancer le film image par image. Le fonctionnement est prévu pour un caméscope classique avec une prise de vue au 1/25 seconde, soit deux trames de 1/50 secondes.
La partie [1] représente le moment où le film avance. On de doit pas filmer ou récupérer l'image qui bouge à ce moment là.
Les parties [3, 4, 5, 6] du cercle sont valables pour récupérer une image fixe.
Les parties [2 et 7] du cercle sont la zone de sécurité pour garantir un bon fonctionnement.
Nous avons donc la vitesse maximum du projecteur qui est égal à 1/(6*20 ms + 40 ms) = 6 images / seconde. Sans chercher à optimiser ce montage, j'ai constaté un bon fonctionnement à un maximum de 5 i/s.

Il faut donc que l'ordinateur récupère une image au clic de souris situé à droite du cercle. Suivant l'instant du clic, l'ordinateur peut prendre l'image précédant le "clic" ou celle encore avant, d'où une fenêtre de capture de 80 ms ( = 4 * 20 ms). La sortie du capteur de position est branchée sur l'opto-coupleur de la souris. Le logiciel  CaptureFlux® de Paul Glagla récupère une image au moment ou l'on relâche le bouton de la souris.
Si la capture de la 2ème image n'est pas terminée, c'est l'image qui la précède qui est capturée. En réservant le temps de 2 images, on est sûr au moins d'avoir une image complète de capturée.

  Image par image

Pour vérifier que cela fonctionne, il ne faut pas dépasser la cadence de 6 i/s.



haut de page 10éme étape : C'est parti pour les essais de transfert image par image

Avec une vitesse de 4 à 5 i/s, tout semble correct. Elles sont toutes nettes, sans aucun défilement du film.

Voici donc l'installation finale. Il est important que les éléments soient correctement alignés ou exactement à 45°.
Installation pour Heurtier-Tri Installation pour Heurtier-Tri La mise en place des éléments.

Le projecteur :
Le projecteur est un Heurtier-Tri  avec un objectif Angénieux fixe (f=40  1:1,5).
La lentille sur support est une loupe de Ø 11cm / 5 Dioptries / distance focale de 23 cm.
Le projecteur est placé sur une planche posée sur un tabouret. La lentille est posée sur cette planche, ce qui est pratique pour ajuster sa distance avec le projecteur, tout en gardant la lentille verticale. La lentille doit être à 45° par rapport au projecteur. J'ai placé le caméscope sur un trépied dans le prolongement de la lentille.
Le projecteur doit être bien horizontal.
La lentille est à 15 cm du projecteur.
Le caméscope est à 79 cm de la lentille, zoom pratiquement au maximum pour le 9,5mm.

Le positionnement des éléments doit être précis pour éviter une distorsion de l'image. Mettre la lampe 10 watts + diffuseur sous tension.
Placer la loupe à environ 15 cm du projecteur. Faire une mise au point du film sur un papier calque situé à 2-3 cm avant ou après la lentille. Eviter de faire la mise au point sur la lentille afin de ne pas voir le moindre grain de poussière sur sa surface. Le découpage d'un cache noir sur la lentille permet de bien centrer l'image sur la lentille. Placer la loupe bien perpendiculaire au projecteur.

Placer le caméscope à 79 cm de la loupe. Se placer dans le noir total et placer du papier calque devant le caméscope. L'objectif du caméscope doit être au centre de la tache lumineuse. Recadrer l'image dans le viseur de caméscope et revérifier la position de cette tache lumineuse. Ceci permet d'aligner le projecteur, la loupe et le caméscope.



haut de page 11éme étape : On améliore le transfert image par image

Finalement la solution ci-dessus n'est pas encore optimale. Je n'arrive pas à dépasser les 2 images par secondes sans avoir de temps en temps une image avec un défilement. A cette vitesse, il me faut plus de cinq heures pour convertir une grande bobine de 9,5 mm.

La souris
A force de patience et d'analyse, j'ai fini par déceler une faille dans ma souris 'premier prix' bricolée. Elle n'arrive pas à suivre le rythme imposé à plus de 3 images (clics) par seconde. J'ai donc changé de modèle pour prendre une souris de marque et non plus une "no-name". J'ai reporté mon montage à base d'opto-coupleur tel-que dans cette nouvelle souris. L'interface est toujours de type "PS2". Cette nouvelle souris permet de tripler le nombre de "clic" par seconde sans perdre un "clic" aléatoirement.
Nouvelle souris Le montage isolateur dans la nouvelle souris (voir schéma).

Le montage électronique
Comme le couple obtenu est suffisant avec le montage démultiplicateur, il n'y a plus besoin d'avoir un montage électronique pour réguler la vitesse de défilement.
Il ne reste plus qu'à fabriquer un unique montage plus simple que les précédents pour  transformer chaque avance de film en clic de souris.
Le nouveau montage est donc plus simple. De plus il permet d'ajouter un retard variable au clic, pour permettre simplement de régler "l'avance à l'allumage", sans avoir à modifier la position du capteur..
Par manque de circuit adapté "CD4538 (monostable)" dans mes tiroirs, j'ai utilisé un CD4093 pour ce montage.

Remarques :
 - Suivant le type de souris et la cadence de projection (maximum 6 à 7 i/s) le temps minimum du clic de souris varie entre 20 et 40 ms. Avec ces composants (330 KΩ + 100 nF), j'ai un temps de clic de souris par défaut de 30 ms.
 - J'ai ajouté un potentiomètre P1 de 470 KΩ pour ajouter un retard variable entre le moment le morceau de carton passe devant la fourche optique et le moment ou le clic de souris à réellement lieu. Ceci permet d'ajuster le retard du clic de souris sans déplacer le capteur optique. (avec P1 = 470 KΩ et C = 470 nF on à un retard maximum de 500 ms)
 - Ce nouveau montage a comme avantage de ne pas laisser le bouton de la souris enfoncé quand le projecteur est arrêté.
 - Une diode led permet de vérifier la mise sous tension du montage.
 - Une diode led branchée en sortie permet de visualiser les clics de souris.
 - Une prise permet de brancher la souris du montage.
 - L'alimentation en 12 volts doit être bien régulée, car les durées de temporisation dépendent de la tension d'alimentation. La consommation est de 20 mA.
Schémas électronique Schémas électronique Montage électronique  Le nouveau schéma, plus simple et son montage prototype sur plaque à piste.

Pour tester ce montage
Pour avoir un schéma net, cliquer doit sur l'image puis choisir 'Enregistrer l'image sous...'. Imprimer ensuite cette image.
Ne pas placer le circuit CD4093 sur son support et alimenter le montage en +12 volts régulés. L'alimentation ne doit pas provenir d'un bloc secteur premier prix non régulée. Si la tension comporte des ondulations le montage ne fonctionnera pas. Une solution est de prendre un bloc secteur à découpage à partir de 12 euro.
Alimenter le circuit en +12 volts et vérifier la tension au voltmètre.
La led de contrôle doit rester éteinte.
Aux bornes de la led infrarouge, on doit mesurer entre 1 et 1,5 volts. (Sinon inverser les pattes de la led). La patte de la led connectée à la masse est celle du coté du méplat de la led. c'est aussi la patte la plus courte.
Aux bornes du photo-transistor, on doit mesurer moins d'un volt quand celui-ci est éclairé par la led et +12 volts quand le faisceau est coupé. (Sinon inverser les pattes du photo-transistor). La patte du photo-transistor connectée à la masse est celle du coté arrondi de la led. c'est aussi la patte la plus longue.
Attention de ne pas mélanger les photo-transistor et les led infrarouge, sinon il faut réaliser le test ci-dessus pour retrouver les bons composants.

Mettre hors tension le montage, installer le CD4093 et remettre sous tension. La led de contrôle doit être rester éteinte.
En branchant provisoirement une résistance de 1 KΩ entre le point commun (330 KΩ, 100nF et 1N4148)(= l'autre patte du condensateur au point (A)) et la masse, la led de contrôle doit s'allumer.
Ne pas éclairer le photo-transistor. En mettant provisoirement une résistance de 1 KΩ aux bornes du photo-transistor, la led de contrôle doit s'allumer brièvement à chaque fois.
Placer le photo-transistor en face de la diode infrarouge (à moins de 5 cm). En coupant le faisceau lumineux, la led de contrôle doit s'allumer brièvement à chaque fois .
L'ajustement du potentiomètre P1 se fera ultérieurement. Avec le programme CaptureFlux® de Paul Glagla la prise d'un image se fait au moment ou l'on lâche le bouton de la souris. Cela ne pose pas de problème avec ce montage, car le potentiomètre P1 permet un réglage étendu du délai de prise de vue.


Le détecteur de passage
Le détecteur intégré utilisé au début était trop sensible à la poussière. Je l'ai remplacé par un  montage classique à led ir + photo-transistor. C'est un montage à base de fourche optique. La led ir et photo transistor se font face. La pale solidaire de la poulie est un morceau de carton collé sur le coté de la poulie. Un courant de 10 mA passe dans la diode ir. Le circuit du capteur est moins élaboré que dans mes autres versions, il est ne pourra pas fonctionner par réflexion car il est peu sensible. Pour que le morceau de carton puisse faire le tour de la poulie, il faut démonter la fourche métallique qui permet à la courroie de changer de poulie.
Le détecteur de passage  Le détecteur de passage à fourche, avec sa pale en carton bleu collée sur le coté de la poulie métallique.

L'utilisation
Brancher tous les éléments. Faire un essai de prise de vue avec un film en place dans le projecteur. Utiliser le logiciel CaptureFlux® de Paul Glagla et le configurer en prise de vue image par image à 25 i/s (et non pas à 18 i/s).
La version 4.1 de  CaptureFlux® permet de visualiser les images en cours de prise de vue image par image (onglet : Panneau pour saisir les images). La dernière image saisie est visualisée en miniature.
Cliquer sur le bouton "Capturer" puis placer le pointeur de la souris sur le bouton "Grab!" et mettre en route le projecteur.
La prise de vue image par image peut commencer. Faire varier lentement le potentiomètre P1 pour éliminer l'apparition d'images non fixes (floues) dans la fenêtre  'onglet : Panneau pour saisir les images'.
Il faut régler le potentiomètre, transférer un bout de film, arrêter le transfert, vérifier les images en visualisant complètement le fichier vidéo avec Windows MediaPlayer, BSPlayer, WinAmp..
Quand on transfert le film dans le logiciel  CaptureFlux®, la miniature dans la fenêtre 'onglet : Panneau pour saisir les images' ne présente qu'une trame de l'image. Il se peut que la seconde trame de l'image soit floue, ce qui oblige à vérifier le film de cette manière.

Si le réglage de P1 ne permet pas de supprimer les images floues, il faut réduire la vitesse de projection ou placer la pale de détection en carton sur le bord opposé de la poulie. La vitesse maximum de passage du film se situe entre 5 et 7 images/seconde. Cette vitesse peut être mesuré en comptant le nombre de clic par minute dans  CaptureFlux®.
Pour être sur que le transfert est correct, il faut vérifier l'absence d'image non fixe (floues) en visualisant le film créé. Dans un logiciel de montage vidéo, parfois une seule trame est visualisée. Dans ce cas, il faut visualiser le film normalement, puis avec l'option de trame "Inverser la trame dominante".

Installation L'installation des divers éléments du transfert


haut de page 12éme étape : Conclusion


A la fin du transfert de mes huit films 9,5 et deux films 16 mm, j'ai entièrement remis en état le projecteur. Il fonctionne comme avant.
La modification de ce projecteur est quand même pénible car il mal conçu. le chargement du film est long et il faut faire très attention au passage du films sur les tourelles d'entraînement, la bobine de réception s'arrête parfois, les pales ne se retirent pas, la lampe d'origine est spécifique, il n'y a pas de zoom, ce n'est pas pratique pour installer un capteur ou un variateur de vitesse... J'ai eu beaucoup plus peur à passer mes films 16 mm dans ce projecteur que dans un ELMO-16.

Conclusions
Pour la prise image par image ce montage simple fonctionne très bien. La principale difficulté est de faire avancer le film à vitesse réduite et de régler le potentiomètre P1.
Le principal avantage et de ne pas modifier le projecteur de manière irréversible.
Le transfert peut enfin se faire à une vitesse proche de 5 i/s, soit moins d'1h30 pour une bobine.
Dans un logiciel de montage, on ralentit le film de 75% (= ¾ ) pour retomber à 18,75 i/s. (+4,2% par rapport à l'original). Dans ce cas le logiciel dédouble une trame sur 3 et le film reste globalement sans scintillement.


Le résultat de transfert d'un film 9,5 et 16 mm
Résultat 9,5 mm Résultat 16mm Extrait de films transférés.

Il n'y a donc pas besoin de transformer complètement un projecteur pour arriver à ce résultat. Le moteur n'a pas été changé et le circuit électronique réalisé est vraiment réduit. Ce projecteur comme tous ceux que j'ai modifié de manière réversible, a retrouvés sa capacité de projection originale.

Les améliorations possibles seraient une loupe de qualité optique (sans aberration chromatique) et un caméscope acceptant une plus large plage de luminosité.



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Le projecteur
Le projecteur est un Heurtier-Tri  avec un objectif Angénieux fixe (f=40  1:1,5).
La lentille sur support est une loupe de Ø 11cm / 5 Dioptries / distance focale de 23 cm.
Le projecteur est placé sur une planche posée sur un tabouret. La lentille est posée sur cette planche, ce qui est pratique pour ajuster sa distance avec le projecteur.

Le caméscope
Le caméscope est un SONY TR345 (Di8) avec un zoom optique de  x 20 (f=2,5-50mm 1:16 Ø37).
 - Le caméscope est utilisé sans cassette, sans batterie alimenté par le secteur et relié à l'ordinateur par un câble ieee/firewire.
 - Utiliser le menu pour le paramètre : Steady Shoot = OFF (visée fixe, pas de système anti-tremblement).
 - Utiliser le menu du caméscope pour passer en mode "Projecteur/Spotlight" pour réduire les zones trop blanches. Ce mode correspond à une exposition automatique -1 diaph et permet de ne pas saturer les visages.
 - Pour la durée d'exposition, le caméscope reste en mode automatique (1/50 seconde par trame).
 - La mise au point est passée en mode manuel, une fois que le caméscope a réussi à faire sa mise au point automatiquement.
 - Pour savoir si la puissance lumineuse est suffisante, trouver une image normalement exposée du film et passer le caméscope en mode "Exposition manuel". Un bargraphe indique le réglage du caméscope. Cela permet de se faire une idée de l'exposition et surtout de savoir si l'on est en butée.

L'ordinateur
Le logiciel utilisé est  CaptureFlux® de Paul Glagla en version 4.1.3 ou 5.2.3. Il faut choisir le flux DV et le mode image par image à 25 i/s.
On connecte sur le PC la souris modifiée avec le bouton de la souris activé par le projecteur à chaque passage d'une image.
Il faudra ensuite réduire la vitesse de 75% dans un logiciel de montage vidéo, pour un diffusion sur DVD.


Diverses remarques
La qualité de l'objectif Angénieux (F=40 1:1,5) est peut être excellente, mais ce n'est pas un zoom. Il faut donc faire attention à la puissance de la loupe, la focale du projecteur et la puissance du zoom du caméscope.
C'est quatre fois plus long que le transfert à 25 i/s synchrone, mais avec ce type de transfert, une image du film = une image vidéo, ce qui est très utile pour faire du montage de séquences (ralenti, arrêt sur image, correction colorimétrique...).

Précaution sur l'utilisation de la prise ieee
La prise ieee (ou fire-wire) sur les caméscopes comme les ordinateurs est fragile mécaniquement et électriquement. Elle ne supporte pas toujours les décharges d'électricité statique lors des manipulations, ce qui peut la détruire irrémédiablement.
Pour éviter de détruire cette prise, il faut brancher le caméscope à l'ordinateur avec le câble ieee, puis brancher la prise d'alimentation sur le caméscope et enfin brancher la prise secteur de l'alimentation du caméscope. En mettant le caméscope en route, parfois il n'est pas reconnu par le système d'exploitation. Il faut alors l'arrêter puis le remettre en marche, sans débrancher de câble.
Inversement, pour retirer le caméscope, il faut commencer par l'arrêter puis par retirer la prise secteur de l'alimentation du caméscope.

Le blindage de la prise ieee protège bien cette liaison une fois que la prise est bien embrochée. Les alimentations de caméscope n'ont pas de prise de terre, il faut donc prendre certaines précautions avec ce matériel sensible. Sinon, pour ceux qui ont trop peur, il faut rester avec l'alimentation uniquement sur batterie.
 


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Un lien vers les logiciels DV (capture...) de Paul Glagla : http://paul.glagla.free.fr
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Pour télécharger la notice (.pdf)  du NSL32 : NSL32 Datasheet (29 Ko)

Pour télécharger la notice (.pdf)  du MOC3023 : MOC3023 Datasheet (137 Ko)


A+   JeanLuc 92 et JCGrini